Raskolnikov est un étudiant sans le sou. Pour avoir de l’argent, il tue une vieille usurière. Il se prend pour une sorte de surhomme au-dessus de toute loi et morale. Il considère son meurtre comme le début d’une nouvelle vie, d’une vie meilleure dénuée de toute forme d’injustice.
Malgré la logique diabolique avec laquelle il justifie son crime – du genre « celui qui tue un être foncièrement mauvais sans se faire prendre, est innocent » – il est pris de remords. Il met un inspecteur de police au défi de trouver le meurtrier. Mais celui-ci le pousse, lentement mais inexorablement, à avouer…
Crime et châtiment, l’un des plus célèbres romans de Dostoïevski, est une histoire à la fois terrifiante et émouvante sur la psychologie du mal, le poids de la conscience et la force de l’amour.
« Je suis un réaliste au plus haut sens du mot, c’est-à-dire que je montre les profondeurs de l’âme humaine », a dit Dostoïevski. Pour ce faire, ses propres vécus lui ont certainement été utiles. En 1849, l’écrivain en herbe est arrêté par la police du tsar en raison de ses idées progressistes. Il échappe de justesse au peloton d’exécution et passera finalement quatre ans dans un bagne en Sibérie. Épileptique, accroc au jeu et fanatique religieux, il a été toute sa vie en proie à des angoisses et des questions métaphysiques. Le crime et le châtiment ont dominé son existence ; le doute et les mauvais esprits hantent l’ensemble de ses livres.
En 2011, Jo Roets et Greet Vissers ont refondu l’Othello de Shakespeare dans un spectacle qui a remporté un énorme succès auprès du jeune public. Aujourd’hui, ils espèrent faire coup double avec cette production.